Il s’agit de l’une des mesures phares du plan d’action en faveur de l’éducation artistique et culturelle présenté le 17 septembre 2018 par les ministres de la Culture et de l’Éducation Nationale : une expérimentation du 100% EAC est menée dans dix villes-laboratoires.
Cannes (qui est la ville pionnière de cette expérimentation, et a déjà presque atteint l’objectif du 100%), Château-Arnoux-Saint-Auban, Carros, Château-Thierry, Bessancourt, La Courneuve, Guingamp, Quimper, Saint-Brieuc et Metz. 

Nous sommes la seule communauté d’agglomération, les problématiques étant nécessairement différentes pour une commune que pour un territoire rural aussi étendu que le nôtre.
Concrètement, qu’est-ce que cela signifie d’avoir été identifié comme laboratoire pour mettre en place cette action innovante et ambitieuse en matière culturelle :
Nous sommes accompagnés par le Haut-Conseil de l’éducation artistique et culturelle. Créé en novembre 2005 pour assurer la promotion des arts à l’école, le Haut Conseil est une instance collégiale, co-présidée par les ministres de la Culture et de l’Éducation nationale, et dont la mission principale est de proposer des orientations politiques en matière d’éducation artistique et culturelle.
Ces rencontres régulières au sein de groupes de travail et de séances plénières nous permettent la mise en commun de nos expériences respectives.
Cela nous a aussi donné l’occasion d’obtenir les fonds et l’accompagnement de la DRAC qui est expérimentée dans la mise en place de CLEAC.

La généralisation de l’EAC est l’une des priorités affichées du gouvernement.
Ses enjeux sont la transmission du patrimoine commun, ciment de notre société, facteur d’ouverture sur le monde et de prise de conscience de notre rôle en tant que légataire du patrimoine de l’humanité ; la compréhension du geste artistique et de la démarche de création ; ainsi que l’initiation aux pratiques artistiques et le développement de la créativité.
J’ajouterai que l’accès à la culture est indispensable pour lutter contre le déterminisme social, et que fédérer les jeunes autour d’un patrimoine commun permet d’éviter que ces jeunes se sentent un jour exclus de notre société, et qu’ils puissent en devenir des acteurs éveillés et engagés.
Cela permettra également à notre jeune communauté d’agglomération de se construire autour d’une identité culturelle.

Le ministère de la Culture travaille en grande proximité avec le ministère de l’Education Nationale, pour faire en sorte que tous les enfants bénéficient de cette éducation au sein de la scolarité obligatoire. L’enjeu est que l’école devienne un lieu ouvert sur la culture, s’appuyant sur toutes les ressources culturelles disponibles dans son environnement.
Le hors-temps scolaire est également inclus dans le dispositif, notamment par le biais des accueils de loisirs.

L’action des structures culturelles, qui sont fortement engagées sur les territoires, est essentielle pour irriguer tous les territoires et développer des projets de qualité au bénéfice de tous nos jeunes.
En nous appuyant sur les ressources culturelles locales, nous mettons en valeur la richesse artistique de notre territoire, et participons à la création de notre identité culturelle.
Cela permet également d’envisager les choses de manière plus pérenne, avec la mise en place de partenariats entre acteurs locaux qui survivront à la fin du subventionnement par la DRAC.