Double Jardin

Quand le mot jardin prend tout son sens et engendre réflexions, partages et met la nature au premier plan.

En cette fin d’année scolaire, le projet « double jardin » a changé depuis les premières idées. Grâce aux artistes, Ramuntcho Matta et Marjorie Méa, et grâce aux élèves du collège Jean Racine qui se sont emparés réellement du projet. Swan, élève de 6e4, propose un nom à ce jardin « le jardin enchanté ». A partir de sa proposition, chaque geste, chaque choix sera marqué par la volonté d’enchanter : par les formes, les couleurs, les odeurs, les goûts… Le choix des végétaux (plantes et arbres) a été fait par les élèves. L’idée était de faire questionner les élèves sur leur jardin intérieur (ce qu’ils sont) et d’essayer, par le végétal, de traduire cela. Les origines diverses, par exemple, ont alors nourri ce jardin (le palmier évoquant l’ile de la Trinité, la menthe évoquant le Maroc…)… Bref, les élèves se sont emparés de cet espace pour le transformer comme ils le souhaitaient, tout en argumentant leurs choix artistiques. Car il s’agit bien d’un jardin qui nait par l’art, par des choix personnels, engagés… Les notions de permaculture, de jardin-foret, et d’histoire des jardins, viennent nourrir leurs propos dans un second temps. Partir des élèves pour les accompagner dans leurs choix en donnant un sens élargi à leurs propositions. On apprend à connaitre les élèves (Une élève ayant choisi une liane - l’akébie-, n’est pas sans rappeler sa nécessité parfois d’avoir un tuteur pour qu’elle grandisse…). Et ils nous apprennent aussi des choses par les choix des végétaux qu’ils proposent, et nous, nous sommes derrière à suivre leurs directions. C’est comme un jardinier qui décide d’accepter l’herbe sauvage qui pousse dans sa pelouse. Nous faisons de même, nous laissons pousser les idées en refusant alors de couper court aux idées les plus étonnantes. Toutes les herbes apportent au jardin sa diversité. Ici la pelouse est avant tout riche en personnalités de tout genre… En classe, pas de tondeuse ! Nous laissons pousser les herbes même si elles dérogent à notre projet initial.